Des hackers ont attaqué la société américaine Kaseya juste avant un week-end prolongé pour demander une rançon à potentiellement plus de 1.000 entreprises à travers son logiciel de gestion informatique, selon l’AFP. Première conséquence directe: une grande chaîne de supermarchés en Suède a dû fermer samedi plus de 800 magasins, ses caisses étant paralysées par l’attaque.
Selon de nombreux experts, les pirates à l’origine de ce type d’ attaque par rançongiciel sont souvent installés en Russie.
Moscou, suspecté de couvrir voire d’être associé à leurs activités, dément toute implication.
Mais le phénomène prend une telle ampleur qu’il a été un des points principaux soulevé par le président américain Joe Biden lors de sa rencontre mijuin avec son homologue russe Vladimir Poutine.
Joe Biden, qui a ordonné samedi une enquête, a affirmé que “la première réflexion était qu’il ne s’agissait pas du gouvernement russe, mais nous ne sommes pas encore sûrs”.
“J’en saurai plus demain”, at-il dit, et s’il s’avère que cela s’est produit alors que la Russie en avait connaissance et / ou que c’est du fait de la Russie, alors j’ai dit à Poutine que nous répondrons”, a déclaré le président américain.
Il est difficile pour l’instant d’estimer l’ampleur de cette attaque par rançoncigiel, ou “ransomware”, un type de programme informatique qui paralyse les systèmes informatiques d’une entreprise puis exige une rançon pour les débloquer.
Kaseya, qui s’est rendue compte vendredi à la mijournée sur la côte est-américaine d’un possible incident sur son logiciel VSA, a assuré qu’elle avait été circonscrite “à moins de 40 clients dans le monde”.
Mais ces derniers fournissent eux-mêmes des services à d’autres sociétés, ce qui permet aux pirates de démultiplier leur attaque.