Quatre semaines après une première vague de chaleur précoce, la France suffoque de nouveau. Les effets du changement climatique, qui semblaient jusqu’ici lointains, semblent se concrétiser, et donnent un aperçu des décennies à venir, peut-on lire sur lesechos.fr. Le changement climatique a longtemps semblé n’être qu’une succession de rapports scientifiques alarmants ou de moyennes de températures. Mais la vague de chaleur qui s’abat sur la France début juillet, après celle, précoce, de mi-juin et plusieurs épisodes depuis 2015, change la donne. Si les scientifiques avaient anticipé cette situation et alerté les décideurs, ce qui semblait être une réalité lointaine est devenu perceptible au cours des dernières années. Et donne une idée de ce à quoi ressemblera le climat français d’ici 2050.
Des vagues de chaleur plus fréquentes
« Le changement climatique devient plus perceptible parce qu’il commence à se concrétiser par une succession d’évènements extrêmes impactants », analyse Christophe Cassou, climatologue, directeur de recherche au Cerfacs (CNRS) et auteur du sixième rapport du GIEC. S’il est certes difficile d’établir un lien de causalité entre le réchauffement climatique et chaque évènement extrême, le lien entre l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur et le réchauffement climatique a été clairement démontré par les scientifiques. Les statistiques de Météo-France confirment cette tendance. L’agence française a recensé 44 vagues de chaleur à l’échelle de la France depuis 1947, la dernière étant celle de juin 2022. Et sur les 35 dernières années, les vagues de chaleur ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes. Le nombre de jours de vagues de chaleur a par ailleurs été multiplié par neuf.