Ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies, en partie du fait des instruments élaborés par l’UNESCO. Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les événements festifs, le savoir-faire nécessaires à l’artisanat, etc…
Bien que fragile, le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie.
L’importance du patrimoine culturel immatériel ne réside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre. Cette transmission du savoir a une valeur sociale et économique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires à l’intérieur d’un État, et est tout aussi importante pour les pays en développement que pour les pays développés. C’est dans cette veine que le ministère de la Culture accorde un vif intérêt à ce patrimoine. Ainsi, la ministre de la Culture, Dr Névine Al-Kilani, en sa qualité de représentante de la République arabe d’Egypte, a ratifié un rapport périodique sur la mise en application d’un accord pour la protection du patrimoine immatériel avant de le soumettre à l’UNESCO durant ce mois de décembre en cours. A cet égard, la ministre de la Culture a assuré que l’Etat possède une stratégie nationale pour la protection et la sauvegarde du patrimoine immatériel. Stratégie dans le cadre de laquelle de nombreux établissements et organes étatiques coopèrent. Et la ministre de renchérir que le ministère de la Culture a pris de nombreuses démarches en vue de protéger ledit patrimoine en parvenant à inscrire plusieurs éléments sur la liste de l’UNESCO. Et, les efforts sont réellement fructueux tels que la création de l’école de calligraphie arabe, ainsi que l’organisation du Forum annuel de l’art de l’Argouze (cette guignol égyptienne jusqu’à la moelle). Dr Al-Kilani a assuré qu’au cours de la prochaine période, l’Egypte entend inscrire de nouveaux éléments appartenant au patrimoine immatériel.