Atout souvenir douloureux, il y a une mémoire alourdie qui exige contemplation et révision, affirme Solaïmane Abdel Moneïm dans un article publié par Al-Ahram.
Au 20ème anniversaire des attentats terroristes du 11 septembre, la mémoire américaine et humaine possède un stock de scènes tragiques. Mais est-ce que les réactions des USA ont réussi à créer un monde avec moins de terrorisme et plus de stabilité à comparer avec la veille de cet incident ? Personne ne peut nier que les USA avaient le droit de poursuivre les responsables des attentats.
Le différend est dans la manière de le faire et dans l’évaluation de la vision américaine de la lutte contre le terrorisme et la propagation de la démocratie.
La vision américaine, bien que légitime, s’est éloignée des valeurs et de l’utilité. Le coût des attentats fut estimé à 2 trillions de dollars alors que la guerre en Afghanistan et en Irak a coûté 4 trillions.
Les pertes humaines des attentats du 11 septembre se sont chiffrées à 3000 victimes alors que 6927 soldats US sont le bilan des guerres en Irak et en Afghanistan, sans compter les civils.
Du point de vue éthique, le rôle US dans le monde, pour la lutte contre le terrorisme ou l’instauration de la démocratie n’a pas respecté les principes de l’Etat de Droit et des libertés concrétisés par le modèle américain post 2ème guerre mondiale (…)