Après avoir échoué à obtenir le vote de confiance à l’Assemblée nationale lundi 8 septembre, le Premier ministre François Bayrou doit présenter sa démission devant le président de la République. Il devrait se rendre à l’Élysée mardi 9 septembre dans la matinée, selon France-Ouest.
L’issue du vote de confiance devant l’Assemblée nationale lui aura été fatale, lundi 8 septembre. Avec 364 votes contre un total de 573 votants, François Bayrou doit remettre sa démission qui entraînera de facto la chute de son gouvernement. Selon des informations de France Inter et BFMTV, confirmées par l’Agence France-Presse (AFP), le Premier ministre devrait se rendre demain matin, mardi 9 septembre, à l’Élysée, pour présenter sa démission à Emmanuel Macron.
Un gouvernement d’affaires courantes… ou une dissolution
Selon France Inter, François Bayrou présentera sa démission ce mardi matin à Emmanuel Macron. Son gouvernement sera alors cantonné à la gestion des affaires courantes, le temps que le président nomme son successeur. L’Élysée a fait savoir lundi soir qu’Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre” dans les tous prochains jours“.
La chute d’un gouvernement après un vote de confiance n’est arrivée que deux fois sous la Ve République, en 1962 sous Georges Pompidou, et en décembre 2024 avec la censure du gouvernement de Michel Barnier.
Soit Emmanuel Macron dissout l’Assemblée : de nouvelles législatives sont alors organisées, et il faudra attendre le résultat de ce scrutin pour que le président nomme un nouveau Premier ministre, qui constituera son gouvernement. Soit Emmanuel Macron ne dissout pas l’Assemblée : il devra donc nommer quelqu’un à Matignon avec le même rapport de force au sein de l’hémicycle, c’est-à-dire sans groupe majoritaire et divisé en trois groupes : gauche, centre-droite et extrême-droite. Le futur gouvernement sera donc fortement exposé à son tour à une motion de censure.
Invité au 20 heures de France 2, le ministre de l’Intérieur sortant estime qu’il faut un Premier ministre «le plus vite possible», alors que l’Elysée a annoncé la nomination d’un nouveau Premier ministre dans « les tout prochains jours », souligne Libération. Le président des LR est-il lui-même candidat à Matignon ? Bruno Retailleau répond par la négative, et indique ne pas être « sur les rangs». Et quant à sa présence dans le prochain gouvernement, il dresse une liste de «conditions» : «Plus de sécurité, moins d’immigration, travailler plus pour gagner plus et pas d’assistanat. » Le patron des LR ajoute par ailleurs que son parti ne prendrait pas part à un gouvernement qui «aurait comme premier ministre le parti socialiste».Bruno Retailleau rejette ensuite l’option de la dissolution, notamment défendue par la gauche ou le RN, car il s’agirait selon lui de «la marche avant la destitution». «C’est ce qu’ils cherchent, les Insoumis veulent créer en France un climat insurrectionnel. » La présidentielle anticipée, défendue par certains politiques de ses rangs, n’est pas non plus, selon lui, «une option sérieuse».