La Bourse de New York devrait ouvrir en baisse mercredi matin, pénalisée par un regain d’inquiétudes concernant toute une série de facteurs allant du ralentissement de la croissance mondiale à l’évolution des politiques monétaires, selon CercleFinance.com.
Une demi-heure avant l’ouverture, les contrats ‘futures’ sur les principaux indices new-yorkais cèdent autour de 0,1%, signalant un début de séance dans le rouge. La tendance boursière en Europe et en Asie est elle aussi affectée par un faisceau d’éléments négatifs, qui incluent – entre autres – les craintes liées au coronavirus ainsi que des perspectives économiques toujours très incertaines. ‘La croissance ralentit, l’inflation est élevée et les banques centrales sont sur le point de se montrer moins accommodantes’, résument les stratèges de Barclays dans une note diffusée aujourd’hui. ‘L’affaiblissement de l’activité en Chine et la propagation du variant Delta pèsent aussi sur le moral des investisseurs, ce qui a eu tendance à provoquer un repositionnement en faveur d’une allocation prudente cet été’, souligne l’établissement britannique. Barclays – qui reconnaît que le spectre d’une ‘stagflation’ (croissance faible et inflation élevée) commence à pointer le bout de son nez – recommande notamment aux investisseurs de prendre leurs bénéfices sur les valeurs technologiques. Après sept mois consécutifs de hausse et un bond de plus de 20% depuis le début de l’année, Wall Street semble en effet mûre pour une consolidation, avec un indice S&P 500 qui campe toujours tout près de ses plus hauts niveaux historiques. Dans ces conditions, les investisseurs préfèrent garder un doigt sur le bouton de vente et se tiennent prêt à se désengager dès que de mauvais chiffres économiques sortent. Signe révélateur, l’indice VIX mesurant la volatilité des actions du S&P 500 a effectué un bond de près de 10% hier, à plus de 19 points, indiquant une nette remontée du niveau de stress des marchés. L’agenda macroéconomique sera particulièrement maigre aujourd’hui, ce qui laisse entrevoir un contexte général toujours hésitant en matière de prise de risque. Mike Gibbs, chez Raymond James, rappelait il y a peu qu’il n’est pas inhabituel qu’un mouvement de correction – de l’ordre de 9% en moyenne – se dessine après une belle séquence haussière sur les marchés américains. Le stratège rappelle par ailleurs que la période allant d’août à octobre est traditionnellement la plus défavorable de l’année à Wall Street.