Par: Zaki Mostafa
C’est une artiste qui a peint son personnage sur l’écran du cinéma et a conquis le cœur des masses grâce à sa participation à 115 films. Elle a une fière histoire artistique et est célèbre pour de nombreuses phrases qui sont toujours gravées dans nos esprits.
Peut-être que les téléspectateurs ont remarqué son apparition constante dans des duos artistiques avec Abdel Salam Al-Nabulsi, Ismaïl Yassin et Abdel Fattah Al-Qasri. C’est l’artiste Zeinat Sidki et son vrai nom est Zeinab Mohamed Saad, née le 20 mars 1913 à Alexandrie.

Elle rejoint l’Institut Ansar pour le théâtre et la dramatisation, fondé par l’artiste Zaki Tulaïmat à Alexandrie. Mais son père l’empêchait de terminer ses études à l’institut. Zeinat aimait travailler dans l’art mais son oncle refusa de lui permettre d’entrer dans ce domaine après la mort de son père, ce qui l’obligea à quitter Alexandrie avec sa mère.
Au Caire, elle travaille comme chanteuse au casino de la célèbre danseuse Badi’a Massabni.
Cependant, Badi’a l’a choisie pour danser aux côtés de Tahiya Carioca et Samia Gamal au lieu de continuer à chanter.

Zeinat Sidki débute sa carrière artistique en tant que danseuse dans les années 1930 jusqu’à ce que l’artiste Naguib Al-Rihani la voie et la choisisse pour travailler avec lui dans la troupe à travers un rôle dans la pièce «À quoi le monde est-il arrivé». Après cela, elle a participé à un certain nombre de pièces de théâtre dont «Je veux aimer» et «Le bal avec Bulbul» et elle est devenue célèbre au théâtre pour le rôle de la servante grossière. Puis elle a transféré ce personnage au cinéma, et sa première œuvre cinématographique fut le film «Derrière le rideau» en 1937 et après ça elle a réalisé un grand nombre de films dans lesquels elle jouissait d’un esprit extraordinaire et d’une acceptation écrasante qui lui donnaient une couleur spéciale et irremplaçable, c’est-à-dire qu’elle n’avait pas d’égale, devenant ainsi la plus célèbre célibataire de l’histoire du cinéma égyptien.

À la fin des années soixante, elle commence à disparaître progressivement et n’apparaît que dans quelques œuvres dont la plus célèbre est le film «L’Idole des masses» en 1967.
Son parcours artistique se chiffre à environ 150 films dont les plus importants sont «Le Barbier des Dames», «Le Seuil vert», «Love Street», «Ismaïl Yassin à l’hôpital des fous», «Miss Hanafi», «Ibn Hamido» etc…
Pour sa carrière artistique, elle a reçu des distinctions très prestigieuses des Présidents Gamal Abdel Nasser et Anwar Sadat.

Reste à savoir que son dernier film dans sa carrière était «Une Fille nommée Mahmoud» en 1976, après une pause de 16 ans qu’elle avait passés à la maison sans travailler. Elle est décédée le 2 mars 1978, une semaine après avoir été frappée par l’accumulation d’eau dans les poumons.
