Parfois il faut se perdre pour se retrouver, ainsi dit la citation de Paulo Amaro. Et si on se perdait dans un monde enchanté, formé de mille et une couleurs ou même mille et une mélodies. Un monde virtuel ou on pourrait créer nous même les chemins qu’on empruntera ou non. Bon, l’idée, bien qu’elle semble un peu imaginaire, est possible avec des moyens de thérapies qui ne sont pas traditionnels, comme la musicothérapie ou la chromothérapie, appelée aussi chromatothérapie.
Il s’agit de soigner ses douleurs physiques ou psychiques par les couleurs (chromothérapie), ou par la musique (musicothérapie).
Pour commencer par la musicothérapie, celle-ci est une forme de thérapie qui utilise la musique comme un moyen de soigner ou de répondre à une problématique donnée. Parce qu’elle atteint les individus « au cœur d’eux-mêmes », la musique constitue un moyen d’expression privilégié, qui permet à l’individu de « faire sortir » ses souffrances et ses émotions. Ainsi, en musicothérapie, les sons et les rythmes deviennent des instruments pour augmenter sa créativité, reprendre contact avec soi et traiter divers problèmes de santé. En tant qu’outil de croissance personnelle, la musique permet d’accroître son dynamisme ainsi que d’améliorer ses capacités cognitives (attention, mémoire), psychomotrices (agilité, coordination, mobilité) et sociaffectives. Bien que la musicothérapie ait été réservée, à ses débuts, à la psychothérapie, ses visées thérapeutiques se sont depuis beaucoup élargies. Qui plus est, aucune connaissance musicale n’est nécessaire pour tirer profit de la musicothérapie, selon le site Internet Passeport Santé.
Les bienfaits de la musicothérapie
Selon les différentes études, la musicothérapie a de nombreux bienfaits comme l’amélioration de l’humeur, la réduction de l’anxiété, en effet elle contribue à soulager les douleurs et à diminuer l’utilisation de la morphine et d’autres sédatifs, anxiolytiques et analgésiques. De plus, elle permettrait une diminution de la perception de la douleur et une plus grande tolérance à celle-ci. Entre autres, des recherches ont rapporté une réduction des symptômes douloureux associés à l’arthrite rhumatoïde, aux troubles musculosquelettiques et à l’arthrose. Cette méthode pourrait également améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de schizophrénie, tout comme certains symptômes de l’autisme.
On reconnaît d’autres bienfaits de la musicothérapie comme améliorer le sommeil, contribuer au développement de l’enfant et à l’amélioration des soins néonatals, contribuer au soulagement de symptômes liés à la démence et améliorer la coordination des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Quant à la thérapie par la couleur (également appelée chromothérapie ou chromatothérapie), elle utilise différentes couleurs qui, sur la base de leurs différentes longueurs d’ondes, devraient améliorer l’état de santé psychique et physique du patient.
Christian Agrapart, docteur en médecine, neuropsychiatre, acupuncteur, est le fondateur de la chromatothérapie et du CEREC (Centre d’études et de recherches sur l’énergétique et la couleur), structure qui poursuit des travaux fondamentaux sur cette nouvelle approche thérapeutique et organise la formation auprès des thérapeutes. Dans son ouvrage (Se soigner par les couleurs), le professeur explique que cette méthode repose sur une découverte scientifique, celle du pouvoir thérapeutique des couleurs, capables de mobiliser de façon sélective les énergies décrites par la tradition. La chromatothérapie est une médecine vibratoire. Elle utilise les couleurs sous forme de rayonnements colorés ayant une longueur d’onde précise et qui suscitent des réactions constantes des organismes vivants, indépendamment des sensations que ces couleurs évoquent. Aujourd’hui, la chromatothérapie fait un nouveau pas en avant en intégrant les capacités vibratoires des oligoéléments comme outil thérapeutique. Car si la lumière est capable d’apporter des informations vibratoires, la matière en a elle aussi les facultés. Au confluent de la tradition chinoise et des recherches les plus modernes sur la transmission éléctromagnétique des informations, la chromatothérapie préfigure la médecine énergétique de demain.
Couleurs chaudes ou froides
Dans son article dans le magazine Ca m’intéresse, Marie Lesbats, s’est penchée sur les bienfaits de cette méthode riche en couleur. De manière générale, les couleurs chaudes sont réputées pour augmenter le flux énergétique tandis que les couleurs froides apaisent. Mais chacune d’entre elles a des effets curatifs propres auxquels on peut, ou non, réagir de manière positive : Le rouge dynamise et revitalise.
Il convient parfaitement aux personnes tristes ou ayant un coup de blues (voire aux personnes en mal de libido), mais est à éviter sur les personnes agressives sujettes à la nervosité. Véritable stimulant et tonifiant, le jaune est idéal pour lutter contre la fatigue mentale. L’orange est une couleur énergisante qui libère également la créativité et agirait sur le système respiratoire.
Le bleu relaxe et favorise le sommeil, mais ce n’est pas une couleur à utiliser chez les personnes à tendance dépressive. Couleur de la nature, le vert apaise les tensions nerveuses, la colère et le stress. Son action sur le manque d’estime de soi serait également avérée. Le violet est utilisé pour lutter contre les peurs et les angoisses et améliorerait la qualité du sommeil.
Le turquoise est une couleur mixte utile pour les troubles de la concentration. Comme l’illustre si bien l’expression « voir la vie en rose », cette couleur est utilisée comme antidépresseur et activateur de bien-être, mais aurait également des bienfaits sur la constipation. Bien que certains travaux aient été réalisés pour démontrer l’efficacité de cette approche (notamment par le prix Nobel de physiologie ou médecine Niels Ryberg Finsen), on la considère ainsi plus comme une approche complémentaire à d’autres méthodes de soin qu’une solution à part entière pour soigner les maux du quotidien.
La musicothérapie pourrait bien fonctionner pour certains et d’autres non, dépendant de la personne et son degré de réceptivité à la musique. Certains individus sont plus sensibles à la musique que d’autres et les émotions ressenties face à une musique donnée ne sont pas toujours les mêmes pour deux individus différents. Une étude portant sur 30 sujets a révélé que près de 5% d’entre eux ne seraient pas sensibles à la musique et ne ressentiraient aucun plaisir à en écouter, on parle alors d’anhédonie musicale.
Les études par imagerie médicale ont révélé que chez ces individus, les connexions entre les régions liées à la récompense et celles liées au traitement sonore étaient plus faibles que chez les autres individus. Tout le monde n’est donc pas réceptif à la musique, peut-on lire sur le site Internet Passeport Santé.