Par Khaled Abou Bakr
Akhbar Al-Youm
Feu le Président Sadate a tenté de hausser les prix du fuel, beaucoup d’objections ont surgi et il est revenu sur sa décision. 30 ans durant sous Moubarak, les gens disaient : “Laissez-nous vivre aujourd’hui en étant stables, et puis laissez-nous mourir demain”. Puis, le Président Al-Sissi a adopté une nouvelle politique pour les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique, à savoir : la politique du grand choc ou de la grande intervention chirurgicale, sans point craindre sa popularité ou son maintien au pouvoir.
Les gens ressentent la sincérité et le dévouement d’Al-Sissi
La vérité est que tous les Egyptiens ne traitent pas avec le Président de la République (Abdel Fattah Al-Sissi), mais les Egyptiens traitent avec Al-Sissi et ne connaissent personne d’autre.. ni Parlement, ni Gouvernement, ni Banque Centrale. Ils savent qu’Al-Sissi est celui qui adopte toutes les décisions avec leurs bienfaits aussi bien que leurs méfaits. C’est lui qui est capable de réaliser de grandes choses dans un temps record, et c’est lui qui est le protecteur des fonds publics. Une question historique s’impose : Pourquoi les Egyptiens acceptent-ils ces décisions prises par Al-Sissi ? La réponse : c’est le nom et la personne et non pas le poste.. qui est devenu pour les Egyptiens comme ce facteur de sûreté. Tout le temps, les Egyptiens ressentent sa sincérité, son dévouement et sa loyauté. Et ainsi, le thermomètre national et populaire est en sûreté, en dépit de toutes les difficultés auxquelles fait face le citoyen égyptien, avec ces décisions économiques. Pour être sincère, il y a des situations qui ont été imposées au Président Al-Sissi et il y a des voies qu’il a choisies. Au début des années de son accession au pouvoir, la guerre contre le terrorisme lui a été imposée. Cela avait même exposé sa vie au danger, mais voilà, il est entré en guerre contre le terrorisme et a vaincu. Ensuite, est venu le choix, celui du dossier économique, entre les calmants et les grandes chirurgies. Le choix était : les grandes chirurgies sans aucune hésitation.
L’Egypte ne connaîtra d’autres plus grandes décisions influentes sur l’économie que celle de la libéralisation des taux de change. Toutes les autres décisions ne seront pas aussi puissantes ou influentes que celle-ci, et je m’attends à voir d’autres décisions économiques, avec une augmentation du concept de l’assurance sociale à tous ceux qui la méritent, comme les initiatives “Une vie décente”, “Takafol wa Karama” (Solidarité et Dignité) et d’autres encore.
Le Président veut éliminer l’importation
Al-Sissi veut éliminer l’importation. C’est une ambition nationale légitime. Par conséquent, la nécessité sera mère de l’invention, et les Egyptiens tenteront de trouver les relais. ça sera épuisant au début pour quelques-uns, mais petit-à-petit ils vont s’y habituer, ce qui éliminera cette confusion et le résultat espéré est de réduire l’importation. Je dis à tous ceux qui espèrent voir l’Etat revenir sur n’importe quelle décision économique, que cela ne se fera jamais, car nous sommes face à une Direction qui a choisi une voie et n’empruntera pas d’autres, quelles que soient les difficultés. Tout ce qui est resté figé pour des dizaines d’années, bougera aujourd’hui avec force. Mais ce que nous pouvons suggérer, est que le Gouvernement étudie l’impact de ces décisions sur les personnes concernées et tente de les indemniser d’une manière ou d’une autre. Il est inconcevable d’être un investisseur et que je sois face à tout cela seul, car si je peux le faire dans un ou deux projets, il est certain que pour le troisième, je le transfèrerai vers un autre pays, et là, nous affronterons un problème plus grand, à savoir l’arrêt de l’affluence des investissements locaux et étrangers. Il devrait y avoir une politique de clémence qui accompagne la chirurgie, car une pression extrême conduira à des résultats difficiles. Certes, le décideur dira qu’il avait agi pareillement plusieurs fois et avait réussi, et qu’il le fera encore… Franchement, c’est son droit de le dire, mais je crains que la société soit contrainte et non pas convaincue… engagée et non pas satisfaite… Le moral du patient est un facteur important pour la remise après la chirurgie.