Des retrouvailles à l’ombre des canons: le président Emmanuel Macron, accaparé par l’invasion russe en Ukraine, inaugurait samedi le Salon de l’agriculture mais ne devait pas déambuler dans les allées comme à l’accoutumée. Tout à la joie de cette 58e édition après une année blanche pour cause de pandémie, le monde agricole attendait de pied ferme un candidat à la présidentielle et une oreille attentive, dix ou douze heures durant, aux grands enjeux de l’agriculture de demain: plus de bras, moins d’émissions carbone et une nourriture équilibrée respectant l’homme, l’animal et la nature.
Le salon, menacé encore il y a quelques semaines par la crise sanitaire, devait être finalement inauguré par un président pas encore candidat qui devait se cantonner, selon l’Elysée, à une “prise de parole devant les organisations agricoles et les représentants de filières”. Emmanuel Macron devait ensuite aller saluer Neige, la vache égérie de l’événement, qui a pris ses quartiers jeudi soir dans le parc des expositions de la porte de Versailles.