Futura Sciences
Par Nathalie Mayer
La Chine a lancé, il y a quelques jours, le premier module de sa future station spatiale. Et aujourd’hui, l’étage principal de la fusée qui l’a mis en orbite, hors de contrôle, se dirige lentement, mais inexorablement vers la Terre. Où pourrait-il tomber ?
Il y a quelques jours, le lanceur chinois Long March 5B faisait la Une. Il avait mis en orbiteTianhe, le premier module, le cœur de la future station spatiale chinoise. Son étage principal aurait alors pu effectuer des manœuvres pour une rentrée contrôlée dans l’atmosphère de la Terre. Mais l’opération n’a pas eu lieu, condamnant le reste de la fusée à une collision prochaine – entre le 8 et le 9 mai, plus ou moins huit heures, annoncent les spécialistes – avec la surface de notre planète.
L’ennui, c’est que nul ne peut dire, à l’heure actuelle, où cette collision se produira. Car les radars au sol ont repéré l’objet – vous pouvez le suivre à cette adresse – de 30 mètres de long et de cinq mètres de diamètre qui dégringolait à une vitesse de plus de 25.500 km/h et à une altitude comprise entre 170 et 372 kilomètres. Une vitesse élevée et une altitude fluctuante additionnées à de nombreuses autres incertitudes qui empêchent en effet de prévoir le point d’impact.
Il y a un an, un morceau de 17 tonnes de la fusée Long March 5 était déjà tombé dans l’océan Pacifique après avoir partiellement brûlé. Quelques débris finissaient même dans un village de Côte d’Ivoire, heureusement sans faire de victime. Cette fois, certains espèrent que les débris tomberont sur Terre de nuit. Avec un étage principal neuf fois plus massif que le deuxième étage de la fusée Falcon 9 qui a illuminé le ciel de Seattle (États-Unis) il y a environ un mois, le spectacle pourrait être grandiose.