Les antigènes qui circulent dans le sang et la présence de poches de virus dans les intestins ont été observés chez des patients atteints de Covid long. Avons-nous un début de réponse à propos de l’origine de cette maladie persistante et invalidante ? Le Covid long est la conséquence à long terme d’une infection aiguë par le SARSCoV-2. Maladie longue et invalidante, elle est difficile à diagnostiquer par les médecins du fait de la grande diversité des symptômes vécus par les patients.
La communauté scientifique recherche des biomarqueurs qui pourraient permettre aux médecins d’identifier plus facilement les personnes atteintes de Covid long. Une équipe de recherche de l’hôpital de Boston, dans le Massachusetts, a étudié la persistance des antigènes du coronavirus chez des personnes toujours affectées par la Covid-19 au moins quatre semaines après l’infection initiale.
L’étude, en prépublication et menée sur un groupe de volontaires réduit (63 volontaires), dont certains diagnostiqués «Covid long», a détecté des bouts de la protéine S (la sous-unité 1), la protéine S en entier, des protéines N (la nucléocapside) dans le plasma des participants. Le suivi a duré 12 mois et pour 65% des patients, l’un des trois antigènes a été identifié à n’importe quel moment du suivi ; la protéine S entière étant l’antigène le plus fréquent. Chez les patients qui ont la Covid-19 mais pas de séquelles, ces antigènes circulants sont absents.
À eux seuls, ces résultats ne sont pas assez robustes pour dire que les antigènes circulants du coronavirus sont un marqueur fiable pour diagnostiquer l’ensemble de la population, ni que ces derniers ont une quelconque implication dans les symptômes du Covid long.