A travers la chaîne Extra News, l’animateur Ahmad Abou Zeid a jeté la lumière sur les répercussions de la crise en Ukraine sur l’économie mondiale. En fait, les scénarios de propagation de la crise au reste du monde vont dépendre de l’évolution du conflit et de l’escalade des sanctions.
Il existe trois principaux canaux de transmissions de la crise à l’économie mondiale : la rupture de l’approvisionnement en gaz russe, qui pourrait pénaliser les puissances économiques européennes ; la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, qui risque de peser sur la consommation des ménages et sur la compétitivité des entreprises ; et les entraves au fonctionnement du commerce mondial, par le biais des différentes procédures de sanctions qui vont être adoptées. Concernant les risques de rupture d’approvisionnement, ce scénario est pour le moment écarté.
À plusieurs reprises, Vladimir Poutine a assuré qu’il ne couperait pas les vannes de son gaz. Les premières sanctions adoptées visent en fait l’industrie et la finance russes. Mais de l’avis des experts, elles n’auront qu’un effet à long terme sur l’économie russe.
La hausse des prix de l’énergie reste relativement contenue, malgré l’ampleur de la crise. C’est vrai que le pétrole a dépassé les 130 dollars le baril, mais il n’a pas atteint des sommets historiques.
Parmi les autres risques pesant sur l’économie mondiale, la flambée des prix alimentaires (ils ont augmenté de 28% en 2021) pourrait s’accélérer dans les mois à venir, car la Russie et l’Ukraine fournissent plus d’un quart de l’approvisionnement mondial en blé. Dans ce contexte, on peut tout à fait imaginer que l’économie mondiale retombe en récession cette année.