Par Emad Eddine Hussein
Al-Shorouk
Nous entendons parler de craintes d’une troisième guerre mondiale militaire, mais nous entendons de plus en plus parler d’une cyberguerre mondiale. Quelques heures avant la pénétration des forces russes en Ukraine, celle-ci a subi des cyber-attaques qui ont rendu l’armée ukrainienne « aveugle ». 48 heures après l’opération militaire russe, une cyber-attaque a ciblé le site du Kremlin. Des activistes russes ont accusé le groupe de pirates Anonymous, écrit Emad Eddine Hussein dans un article publié par le quotidien Al-Shorouk. Les cyber-attaques ne sont pas des illusions. Le problème n’est pas celui de la Russie ou de l’Ukraine. Un rapport intitulé « vers un black-out d’internet en Europe à cause de la Russie » prévoit que des hackers russes entament des cyber- attaques contre l’infrastructure occidentale. Le réseau internet risquerait d’être coupé. La Maison Blanche a tiré la sonnette d’alarme concernant la dépendance de l’Europe aux micro-chips en Néon provenant d’Ukraine. L’Agence américaine de sécurité a mis en garde contre des cyberattaques russes contre les réseaux et l’infrastructure américaine. La BCE a mis en garde les institutions financières contre de telles attaques suite aux sanctions imposées à la Russie. (…) Selon le professeur en économie à l’Université Harvad, Keneth Rogof, la plus grande menace à laquelle les Etats-Unis seront confrontés serait la guerre électronique russe. D’après le secrétariat d’Etat américain pour la sécurité, une cyberattaque russe est toujours dynamique et les risques d’une cyber-guerre hors de contrôle montent en flèche. En fait, suite à l’opération militaire russe en Ukraine, les Etats-Unis ont déclaré l’état d’urgence face à de probables cyber-attaques. (…) Il est temps que nous les Egyptiens et les Arabes commençions à penser comment nous protéger contre les cyber-attaques surtout que notre ennemi essentiel, traditionnel et permanent est très développé dans ce domaine.