Les capacités d’Eve et ses compétences à pratiquer des métiers dangereux et difficiles sans prendre en considération son genre et sa nature douce l’ont toujours poussée à envahir des domaines difficiles. La femme égyptienne a pu prouver son courage et sa capacité à accéder à des postes totalement consacrés aux hommes. En plus, elle l’a dépassé dans la plupart des postes. Elle a prouvé à tout le monde que ces métiers ne nécessitent pas une force physique mais plutôt de la volonté, de la sagesse et de l’habileté. Ceci s’est assuré après l’annonce par la compagnie française pour la gestion et l’exploitation de la 3ème ligne du métro de recruter des femmes au poste de conductrice de train.
Cette annonce vient confirmer le principe d’égalité et de croyance en les capacités des femmes égyptiennes à s’engager dans des métiers dangereux.
Nous voyons la femme exercer d’autres métiers tels que la boucherie, la plomberie, entre autres.
Oum Islam, bouchère
Dans une rue de Guiza, Oum Islam ou Rabab se tient debout, tenant un couperet et un couteau qui coupe des morceaux de viande grasse. Les regards de son visage sombre lui donnent prestige et force. Elle appelle de temps à autre un de ses garçons. Captive de l’art de la boucherie hérité de son père Hanafi, et de son mari, elle ouvre sa propre boucherie et trouve les encouragements de ses voisins et connaissances qui sont aujourd’hui ses clients. Elle réussit à s’imposer dans le monde de la boucherie. Elle sent la valeur et l’importance de son métier et n’hésite pas à inciter les femmes à travailler dur comme les hommes, car nous sommes tous égaux au travail.
Osta Oum Bassem, plombière
Seham Al-Moghazy alias Oum Bassem ignorait totalement qu’elle exercerait un jour le métier de plombier. A première vue, rien ne laisse présager que Seham est plombière. Cette femme, grande et frêle, a pourtant plus d’une clé à molette dans son sac. Elle suit tout ce qui est nouveau dans la plomberie. Elle est devenue la première femme plombière qui a pu attirer beaucoup de clients chez elle au magasin. Elle a pu affronter les regards d’une société refusant toujours la présence de la femme dans ce métier. Vu que le métier de plombier nécessite beaucoup de force, Seham s’est beaucoup entraînée.
Leqaa, une mécanicienne de Haute-Egypte
Leqaa a suscité l’intérêt du président Abdel Fattah Al-Sissi et sa générosité lors de la Conférence des jeunes à Assouan, devant une foule nombreuse d’hommes et de jeunes. Dans un grand défi aux coutumes et traditions de la société, la jeune fille de Louxor de 26 ans, a bien maîtrisé les principes de la mécanique automobile de son père, qui croyait en son talent et ses compétences. Alors il lui ouvrit la porte et la forma dans son petit atelier à devenir la première mécanicienne automobile en Egypte. Elle ne se soucie pas quand ses vêtements se salissent à cause des huiles de voiture et des gaz d’échappement, elle porte un pantalon ample et une chemise d’homme et remplace les parfums féminins par les odeurs piquantes d’huile et d’essence qu’elle aime depuis son enfance. Beaucoup de gens l’appellent “Bélia” pour ses compétences supérieures dans la réparation de voitures intraitables. Elle n’a pas honte de dormir sous les voitures pour les vérifier et démonter leurs pneus. Elle a gagné de nombreux clients, en particulier des hommes qui ont commencé à l’encourager et à croire en ses compétences.
Eva Madame le maire
Le maire Eva a réussi à changer le stéréotype de maire, ce grand homme aux yeux perçants et à la moustache épaisse. C’est un maire portant les dernières tendances de la mode et bénéficiant d’une voix féminine douce et d’un corps gracieux malgré ses soixante-sept ans. Elle a gagné l’amour et les encouragements des habitants de sa ville de Dayrut, gouvernorat d’Assiout, qui l’ont fait asseoir sur « le trône » pour un mandat de six ans. De nombreuses femmes ont suivi son chemin et sont devenues des maires à Charkiya et à Kafr El-Cheikh, devenant ainsi un symbole de fermeté et défiant la société et la mentalité stagnante.
Les experts expliquent que le leadership politique encourage les femmes à travailler. Dr Hala Hammad, professeur de psychiatrie, affirme que le travail acharné d’une femme est un défi pour la société et un pari sur sa réussite, surtout si elle cherche à gagner sa vie et à subvenir aux besoin de ses enfants. Et de noter que les femmes se distinguent par une capacité supérieure à équilibrer les choses et à combiner leur propre travail et tâches ménagères par rapport aux hommes.