Le saviez-vous ?
Comme partout sur la planète, la biodiversité polaire souffre du changement climatique et des activités humaines. Hausse du trafic maritime et des croisières, acidification de l’océan, fonte des glaces, nouvelles espèces envahissantes, microbes et bactéries… Les pressions se multiplient sur la faune et la flore, déjà fragilisées par le réchauffement climatique.
L’Arctique, par exemple, se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète. Yan Ropert-Coudert, directeur de l’Institut polaire français et anciennement du groupe d’experts «oiseaux et mammifères marins» au Comité scientifique de la recherche antarctique (SCAR) est spécialisé dans la compréhension de l’évolution des environnements polaires.
Selon, La Libération, les pressions sont multiples et s’accumulent : chaque population est la cible de plusieurs agressions. Il y a la fonte et le recul des glaciers, l’augmentation du niveau de la mer, l’accumulation de polluants, l’arrivée d’espèces envahissantes, le trafic maritime et son lot de pollution sonore, plastique et des fuites d’hydrocarbures.
La biodiversité océanique est mal connue, il y a encore beaucoup d’endroits inexplorés sous la glace.
Le réchauffement climatique donne de nouvelles perspectives, de nouvelles inconnues. Par exemple, un morceau de glace fondu, c’est plus de lumière dans l’océan, une modification du zooplancton et donc de tout l’écosystème qui en dépend. Il y a aussi l’arrivée de nouveaux pathogènes.
En effet, les oiseaux sont particulièrement menacés par la grippe aviaire, qui remonte de plus en plus au nord.
Avant, l’entrée des microbes dans ces milieux isolés était limitée, les milieux polaires n’étaient quasiment jamais en contact avec ces parasites. Maintenant, avec le réchauffement climatique, la grippe aviaire peut faire des massacres sur les colonies d’oiseaux de mer.
De plus, les polluants organiques persistants s’accumulent aux pôles avec les précipitations.