La prochaine élection présidentielle américaine n’aura lieu qu’en novembre 2024, mais la campagne s’annonce déjà explosive. Donald Trump, favori des primaires républicaines et quatre fois inculpé, devra probablement jongler entre meetings politiques et rendez-vous au tribunal, selon l’AFP.
L’ancien président, qui espère reconquérir par les urnes la Maison Blanche, est poursuivi pour avoir tenté de manipuler ce même processus électoral en 2020.
Lui assure que toutes ces affaires ne sont qu’un complot fomenté par le président démocrate Joe Biden – son probable adversaire en 2024 – pour lui barrer la route.
“Comment mon rival politique Joe-la-Crapule peut-il me traîner en justice pendant une campagne électorale que je gagne haut la main?”, a déclaré Donald Trump lors d’un meeting dans le New Hampshire (nord-est).
Cela “m’oblige à consacrer du temps et de l’argent à des choses sans rapport avec la campagne”, a-t-il assuré.
Mais, même s’il s’en plaint, Donald Trump a réussi à tourner ces poursuites à son avantage en les utilisant pour lever des fonds auprès de ses partisans. Et, à l’en croire, elles ne font que renforcer sa popularité.
“A chaque fois qu’ils m’inculpent, on décolle dans les sondages”, s’est félicité le septuagénaire. Cela semble être généralement vrai, en tout cas chez ses fidèles soutiens.
Pour Jordan Tama, professeur à l’American University, les procès à venir vont “certainement compliquer la campagne de Trump”.
“Il va peut-être devoir renoncer à des événements de campagne pour participer aux procédures judiciaires” et consacrer une partie de son budget aux factures d’avocat, affirme-t-il.
Mais, d’un point de vue purement politique, il n’est pas certain que ces poursuites bousculent le déroulé et l’issue des élections, selon Jordan Tama. “Le classement des principaux candidats n’a pratiquement pas changé”, rappelle-t-il.