Sécuriser les droits de l’Egypte en eau du Nil va demeurer une affaire principale jusqu’à ce que nous parvenions à un accord juridique contraignant garantissant à tous leurs droits et qui pourrait en même temps freiner le pouvoir éthiopien et lui imposer le retour à la légitimité et au respect des lois et des accords liés aux fleuves.
L’action égyptienne efficace sur d’autres axes ne signifie pas que nous avons abandonné cette cause essentielle et axiale dans la sécurisation de nos droits en eau du Nil. Bien au contraire : tous les dangers s’estompent devant les risques à notre vie qui représentent une véritable menace à la vie de millions d’Egyptiens en Egypte et au Soudan frère. Il faut se rappeler de même que cette menace n’est montée crescendo que lorsqu’il y avait des dangers à la sécurité nationale de l’Egypte sur plusieurs fronts. En effet, le terrorisme menaçait à l’Est le Sinaï, le chaos secouait la Libye sur nos frontières ouest, le Soudan frère était entre l’emprise d’un régime frériste, en parallèle, il y avait des conflits dans la Méditerranée qui menaçaient nos ressources en gaz. N’oublions pas également le terrorisme dans la Corne de l’Afrique qui n’était pas du tout loin de la mer Rouge.
L’Egypte devait alors mener un combat à tous les fronts pour éliminer tout ce qui est susceptible de menacer sa sécurité nationale. Elle a ainsi bâti une force apte à faire face à tout cela sur les plans économique, politique et militaire. Par conséquent, elle a pu gérer tous les conflits avec une grande confiance parce qu’elle défend ses droits et possède la capacité à réponde aux menaces. Notre soeur Egypte qui a toujours veillé à réaliser la stabilité et le développement, tout en respectant le droit international, les conventions, les accords, et en avançant sur la voie de la coopération en vertu de la paix sans violer les droits d’autrui.
Sur cette voix, tant s’est réalisé. Le dossier du Grand Barrage éthiopien de la Renaissance (GERD) n’était qu’en tête de nos dossiers stratégiques. Il n’était pas loin alors que nous étions en train d’éradiquer le terrorisme, alors que nous sécurisions nos frontières-Est. Ce dossier n’a jamais été loin de nos préoccupations, même que nous étions en train de nouer des relations stratégiques avec les frères au Soudan après leur révolution et avec nos amis de par le monde.
Nous poursuivons notre bataille en faveur de la sécurité nationale sur de multiples fronts. Nous allons continuer à sécuriser nos droits en eau face à l’agression éthiopienne. En parallèle, nous allons sécuriser la phase de transition en Libye pour parvenir à se débarrasser des mercenaires, des milices terroristes et des armées étrangère. Outre le rôle prépondérant dans l’appui du peuple palestinien dans sa lutte légitime en vue d’obtenir ses droits et établir son pays indépendant.
Tout cela sans porter atteinte à notre cause principale laquelle est de parvenir à un accord juridique contraignant. Le dossier du Nil peut être un jeu politique que le Premier ministre éthiopien est en train d’exploiter en vue d’échapper à ses crises internes.
Avec l’approche du deuxième remplissage du Barrage, il est clair que l’Egypte a une position claire : nul n’a le droit de toucher une seule goutte du quota de l’eau de l’Egypte et il n’y a pas d’alternatives à un accord contraignant.
L’Egypte dispose de force pour se protéger et la volonté à la paix!