On croit tout savoir sur l’Égypte antique. Et pourtant, il reste beaucoup à découvrir. Ceux qui s’y rendent, s’en aperçoivent. Voilà quelques clés que la presse mondiale a dévoilées pour comprendre cette civilisation qui a marqué l’histoire de l’humanité. Vous êtes invités à suivre les extraits des articles ci-dessous pour mieux comprendre les Pharaons.
Plus de 3.000 ans d’Histoire
Parlez de l’Égypte antique, c’est embrasser une vaste période : plus de 3.000 ans. Les spécialistes considèrent ainsi que la période pharaonique démarre 3.000 ans avant J.-C. et se termine à la mort de Cléopâtre (395 après J.-C.). Il n’y a donc pas une Égypte pharaonique, mais plusieurs. Si l’on transpose à notre propre Histoire, cela équivaut à une période allant de la France d’aujourd’hui à celle des Celtes. Méfiez-vous donc des simplifications.
Grandeur
Pas facile de vous y retrouver dans cette chronologie qui comporte beaucoup de trous. On vous donne un petit truc. L’Égypte pharaonique est grosso modo découpée en trois grandes périodes pour autant d’empires : l’Ancien (2575-2134 av. J.-C.), le Moyen (2040-1640 av. J.-C.) et Nouvel Empires (1550-1070 av. J.-C.). Il y a parfois des périodes intermédiaires.
Les Empires connaissent des hauts (apogée) et des bas (décadence). Tout cela se termine avec la période Ptolémaïque (IVe siècle av. J.-C.) qui marque le début de la domination grecque puis romaine. Simplifions les choses. L’Ancien Empire correspond à un âge d’or qui vit notamment la construction des pyramides. Le Moyen Empire fut notamment celui des grands travaux d’irrigation, un des Sésostris ayant sans doute mené à bien le percement d’un canal entre le Nil et la Mer Rouge. Le Nouvel Empire est celui de la toute-puissance avec les pharaons les plus célèbres (Ramsès II, Toutankhamon, Aménophis…).
Au rythme des pharaons
Si vous n’êtes pas découragé par ce découpage, vous pouvez rentrer un peu plus dans le détail. La chronologie de l’Égypte pharaonique s’établit aussi en fonction des règnes des rois (les pharaons). Ceux-ci ont été regroupés en dynasties. Au total, il y en eut près d’une trentaine. Elles portent le nom d’un pharaon auquel, un peu comme les rois de France, l’on accole un numéro. Il y eut ainsi quatre Amenemopet, sept Mentouhotep, onze Ramsès, quinze Ptolémée…
Toutankhamon !
Toutankhamon… sa tombe, épargnée par les pillards, est découverte quasiment intacte par Howard Carter, le 4 novembre 1922, dévoilant un fabuleux trésor. Car, pour le reste, le plus célèbre des pharaons n’aura pas marqué l’histoire de son pays.
Le onzième pharaon de la XVIIIe dynastie, mort à 19 ans, vécut un court règne sans relief. Les dernières études génétiques le décrivent comme un petit gros aux larges hanches, souffrant de la maladie de Kohler, doté d’un pied bot et de dents de lapin.
Cléopâtre n’était pas unique
La légende et Blaise Pascale eurent beau affirmer que “Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face du monde en eût été changée”, la reine d’Égypte ne fut pas la seule à porter le nom de Cléopâtre. Une dizaine de reines d’Égypte s’appelèrent ainsi. Celle qui est passée à la postérité était Cléopâtre VII. Cette grande séductrice essaya de préserver son pays de la domination romaine avant de se donner la mort.
Des pyramides partout
Il en reste encore à découvrir mais, à ce jour, l’Égypte a recensé 139 pyramides, la plupart (84) ayant été bâties sous l’Ancien Empire. Il s’en construisit pendant près de mille ans : la première étant celle de Djoser (- 2600 av. J.-C.) et la dernière, celle d’Ahmôsis Ier (- 1520 av. J.-C.).
Un don du Nil mais pas seulement…
Quand vous parcourez l’Égypte, l’évidence s’impose. Hors des rives du Nil, toutes vertes, point de salut. Seulement la rocaille du désert. Ce qui fit dire à Hérodote que « l’Égypte était un don du Nil ». Seul point d’eau du pays, le fleuve et ses crues ont permis à l’agriculture de se développer. Mais, depuis l’Antiquité, cette domestication a demandé beaucoup d’efforts. Ce qui fait aujourd’hui prétendre que, si l’Égypte est effectivement un don du Nil, elle est aussi un don des Égyptiens.
Des capitales qui déménagent…
Thèbes, Aknetataton ou bien encore Menphis. L’Égypte antique a eu beaucoup de capitales différentes (25 aujourd’hui recensées). Ce qui, en plus de 3.000 ans d’Histoire, n’est guère surprenant. La plus célèbre est sans doute Thèbes. A noter la tentative d’Akhenaton qui voulut imposer le culte d’un seul dieu et la construction d’une nouvelle capitale. Cette bougeotte n’a pas tout à fait quitté l’Égypte moderne, l’actuel pouvoir construit, à 65 km à l’est du Caire, une capitale qui sort du désert.