Samir Fouad est né au Caire en 1944. Son talent de dessinateur s’est révélé depuis sa tendre enfance, mais il a continué à étudier l’ingénierie électronique. Il a poursuivi sa carrière réussie dans le domaine de la technologie de l’information, mais en même temps, il a pris part à la scène artistique en Egypte. Samir Fouad a travaillé dans le domaine de la technologie de l’information et il a pratiqué l’art parallèlement à son métier.
A cette phase, il a continué à se développer artistiquement par la lecture et la visite des musées spécialement en Angleterre. En 1980, il a travaillé avec le grand artiste Hassan Souleiman, l’un des plus grands plasticiens qui l’ont aidé à se développer et s’imposer sur la scène artistique en Egypte. A partir des années 80, il a contribué à enrichir le mouvement artistique égyptien tenant des expositions locales individuelles et collectives. Il a tenu près de 12 expositions à cette époque et en 1997 a représenté l’Egypte à une Biennale internationale. En 2001, il démissionne de son travail et se consacre à l’art. Ses œuvres ont été exposées dans bon nombre de pays dont les EtatsUnis, la Grande-Bretagne, l’Arabie Saoudite, la Russie, les Emirats Arabes Unis (Dubaï), le Liban et le Koweït. Il a même écrit un livre sur l’univers des couleurs et a publié plusieurs articles artistiques. C’est le mentor dont nous attendons les expositions avec passion et amour. Dire qu’il dessine est insuffisant, il respire via le monde des couleurs.
A travers son art, il exprime les moindres sentiments tels que l’amour, la colère et autres sentiments. Parfois, il devient comme la fameuse Zarqaa Al-Yamama (une dame du patrimoine qui pouvait voir l’avenir) et prédit tout. Juste avant la Révolution du 25 Janvier 2011, il a tenu une exposition intitulée « Chair » où il a exprimé colère et frustration. Le thème principal à l’époque était la justice sociale. Samir Fouad accorde un intérêt majeur dans ses expositions au facteur temporel, notamment le passé. Intéressé par l’harmonie, il met l’accent sur les moindres détails au point que ses œuvres parlent et en disent long. Via les couleurs, il parvient à tout dire : il exprime aussi bien ses sentiments que ceux de son public, parvient à s’infiltrer dans l’âme et l’esprit du public.
A cette exposition, l’artiste Fouad plonge dans la recherche du temps perdu : le temps des rêves, de l’enfance, de la fantaisie, et des beaux jours. Dostoïevski a dit : « Je pensais que ce sont des jours qui passent, mais j’ai découvert que c’était ma vie ». Je trouve que cette phrase est la meilleure pour évoquer l’exposition. L’artiste raconte ses rêves, et sa vie. Des souvenirs qui sont transformés en tableaux, des tableaux qui suscitent tant d’intrrogations, racontent tant de choses, mais qui ne donnent aucune réponse. Car il nous les dépeint pour que l’on raconte à autrui, ou qu’on apprenne quelque chose.