Au lendemain d’un accord entre les 27 sur un texte destiné à organiser une réponse européenne en cas d’afflux massif de migrants dans un État de l’UE, près de 50 dirigeants européens se sont rassemblés à Grenade, dans le sud de l’Espagne, dans l’espoir d’afficher leur volonté d’avancer ensemble. Mais l’absence du président de l’Azerbaïdjan risquait d’affaiblir la portée de ce rendez-vous, rapportait France24. Si elle restera un symbole fort, la photo de famille de ce troisième sommet de la Communauté politique européenne (CPE) n’allait pas avoir l’éclat espéré.
L’absence d’Ilham Aliev et celle, attendue, de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, était un revers pour ce forum dont l’une des fonctions premières est d’offrir un cadre informel où apaiser des tensions régionales.
Mais à la veille de ce sommet, agacé par les marques de soutien européennes à l’Arménie, Ilham Aliev a fait savoir qu’il ne serait pas au rendez-vous. Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, qui était bien présent à Grenade, s’est dit déçu. “Nous étions dans un état d’esprit constructif et optimiste, nous pensions qu’un document pourrait être signé”, avait-il déclaré.
Lors du dernier sommet de la CPE, en juin en Moldavie, les deux dirigeants s’étaient rencontrés autour d’une table avec le président du Conseil européen, Charles Michel, le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz. L’objectif de la CPE, imaginée par Emmanuel Macron, était de rassembler beaucoup plus large que l’Union européenne : au delà 27 membres du bloc, 20 pays avaient été invités pour ce troisième sommet.