Par: Marwa Mourad
Pour la première fois, des dizaines de pièces du collectionneur Périchon-Bey sortent des réserves du musée des Beaux-Arts. Trois expositions sont à découvrir jusqu’au 10 mars 2024.
Deux ans de préparation et six mois d’installation ont été nécessaires pour donner vie à l’exposition « Une vie en Égypte : Périchon-Bey et sa collection ». Après le succès de la précédente consacrée aux vitraux de Francis Chigot qui a attiré plus de 18 000 visiteurs, cette fabuleuse exposition devrait déplacer les amateurs d’antiquités égyptiennes.
L’idée a pris forme lorsque Thomas Duranteau, commissaire scientifique de l’exposition, a publié ses recherches sur Périchon-Bey, rassemblées dans l’ouvrage Canne à sucre et sarcophage (Les Ardents éditeurs). Ingénieur de formation, Jean-André Périchon a rapporté à Bessines, sa ville natale, 4 000 objets provenant de sites fouillés en Moyenne-Egypte et datant de 3 100 ans avant J.C. jusqu’à la conquête arabe en 619.
Deux autres expositions au musée des Beaux-Arts
• « Egypte haptique » : Le musée a donné carte blanche à la jeune artiste Bérénice Sagaz dans le cadre d’une résidence tremplin en collaboration avec l’École Nationale supérieure d’art de design de Limoges. Elle s’est inspirée des œuvres de la galerie égyptienne du musée, qui fête ses dix ans cette année, pour créer des pièces à partir de chutes de cuir sculptées, tissées, plissées ou percées qui dialoguent avec les objets antiques. Sollicitant le toucher, ses œuvres prennent une dimension haptique.
• « Maîtres de vie » : aquarelles et collages de Thomas Duranteau, également inspirés d’œuvres de la collection égyptienne du musée. Réalisées par l’historien en 2015 pour son livre au titre éponyme, on y découvre des scènes de navigation, de travaux agricoles, le travail d’artisans, etc.