Emmanuel Macron a rendu hommage à Jean Moulin et à la Résistance, hier lundi à Lyon, après la traditionnelle cérémonie de la Victoire à l’Arc de Triomphe, des commémorations sous haute sécurité face aux nouvelles manifestations attendues contre le chef de l’Etat, rapporte l’AFP.
Comme à chaque célébration de la victoire sur l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945, le chef de l’Etat a remonté les Champs-Elysées à Paris, accompagné par la grande escorte de la Garde républicaine, à cheval et motorisée.
A 11h00, il a rejoint l’Arc de Triomphe pour le dépôt de gerbe, le ravivage de la flamme et la minute de silence devant la tombe du soldat inconnu, en présence de la Première ministre Elisabeth Borne.
Devant les risques de casserolades, récurrents depuis l’adoption de la réforme des retraites, tout rassemblement a été interdit aux abords des Champs-Elysées.
A Lyon, la situation aurait pu être tendue avec des appels à manifester – qui auraient pu rassembler plusieurs centaines de personnes selon une source policière – à proximité du Mémorial de la prison de Montluc, où Jean Moulin et d’autres figures de la Résistance furent détenus et où la cérémonie d’hommage aura lieu.
La préfecture du Rhône a interdit tout rassemblement dans cette zone et la CGT a annoncé déposer un recours en référé contre cette interdiction.
Emmanuel Macron était attendu vers 14h30 à l’ancienne prison pour un hommage à la “Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie”, précise l’Elysée.
Il allait être accompagné du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, du ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye et de la secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles.
La cérémonie de Lyon, à l’approche du 80e anniversaire de l’arrestation et de la mort de Jean Moulin, ouvrait un nouveau cycle mémoriel qui se poursuivra le 6 juin 2024 avec la commémoration du Débarquement en Normandie et s’achèvera le 8 mai 2025 pour les 80 ans de la Victoire.