Clin d’œil
Par : Samir Abdel-Ghany
Samir Abdel-Ghany Clin d’œil Grand amateur de l’interaction avec le public, Ismaïl Al-Nazer rêve de pouvoir un jour se libérer de la créativité de la liberté individuelle en faveur de l’interaction avec le public. Une interaction qui selon lui donne vie à l’art.
Le Progrès Egyptien vous invite à découvrir l’univers d’un artiste très particulier. Ismail Al-Nazer, avant de poursuivre sa carrière en tant que professeur d’université au département des dessins animés à l’Université d’AlMinia, était parmi les grands amateurs et habitués du quartier communément appelé « West EL-Balad », en d’autres termes, le fameux centre-ville du Caire.
Il ne faut pas oublier son importante contribution à la scène artistique d’autant plus qu’il représente l’un des fondateurs de « BeitGalal » (La Maison de Galal). Son amour pour l’art est sans bornes, c’est d’ailleurs ce qu’il a poussé à devenir chef du projet d’atelier connu sous le nom « Animation 8 » qui a vu le jour au « GREEK Campus » (Le campus grec) à la bibliothèque de l’Université américaine. Il s’agit d’une institution culturelle dédiée à la sensibilisation des jeunes talentueux de l’Égypte et du monde arabe à la culture et l’art.
La liste de palmarès de l’artiste est assez exhaustive, on peut citer la création du prix « Mohamed Abla » pour les films d’animation des peintures, qui a déjà été tenue en trois éditions. Il a également organisé un festival pour les très court-métrage dans sa 18e édition et le réalisateur Yousri Nasrallah était le chef du jury. La thèse de doctorat d’Al Nazer portait sur « Les visions interactives entre le créateur et le destinataire dans les films d’animation ». Sa thèse tourne autour de la façon dont le public interagit positivement et réellement dans le processus créatif du film.
Par exemple, le destinataire choisit une fin différente qui lui convient émotionnellement plus que la fin initiale du film, de même, il dispose d’une liberté pour choisir différentes situations que vivraient le héros s’il était à sa place, il l’aurait agi différemment, voici son opportunité à travers ce type de films d’animation. Bref, le public se met dans la peau du héros. Autrement dit, le progrès technologique permet au public de mettre la main à la pâte et d’être co-responsable de la production définitive avec le créateur. L’artiste a expliqué au Progrès Egyptien que Hollywood présente déjà des jeux cinématographiques, qui permettent au public de prendre part au film, une étape qui précède le film interactif.
Et le réaliste de renchérir : « Les expériences cinématographiques interactives dans le monde sont limitées, même s’il y a quelques tentatives qui sont apparues sur certaines plateformes de films d’animation. C’est une tentative de diffuser l’idée mais elle est rejetée des cinéastes, car les réalisateurs chérissent leur créativité tout le temps. Le cinéma interactif est à la phase d’expérimentation, il deviendrait certainement une réalité mais cela a besoin d’un certain temps. Il faut aussi que les cinéastes voient différemment la technologie dans cette industrie.
A mon avis, tout rejet est ordinaire, cela s’est antérieurement produit avec toutes les écoles d’art plastique moderne. » Enthousiasmé, il a ajouté : « Mon expérience était avec la mise en place d’un système interactif pour un court métrage qui permet au public d’interagir avec les événements et le déroulement du film à travers l’interaction individuelle et collective.
Une interaction qui se fait à travers la planification et la mise en œuvre d’une application mobile conçue spécifiquement pour le film avec le soutien d’un partenaire. D’ailleurs, l’expérience a été faite à Alexandrie ». Pour conclure, il a martelé : « J’espère que les créateurs pensent au public, car le processus créatif est le produit d’un artiste, d’une œuvre d’art et d’un public.