Écrire pour les enfants était son moyen pour exprimer son amour pour eux. Elle travaille en silence et surpasse courageusement n’importe quel obstacle. Dévouée dans son travail et ses écrits pour les enfants, elle est devenue l’un des écrivains de littérature pour enfants les plus célèbres en Egypte. Talentueuse, elle a su capter l’attention des enfants en respectant leurs esprits et mentalités.
C’est l’écrivaine Samah Abou Bakr Ezzat, qui a été reçue par le Président Abdel Fattah Al-Sissi. C’était en présence de Dr Inas Abdel Dayem, ministre de la Culture. Grande était sa surprise de son invitation à cette importante rencontre après avoir parlé de ses écrits pour les enfants et des projets au profit de l’enfant égyptien dans une émission télévisée “La salle de Tahrir “.
Le Progrès Egyptien : Pouvez-vous nous décrire votre rencontre avec le Président Al-Sissi ?
Samah Abou Bakr Ezzat : Le fait de rencontrer le Président Al-Sissi est un bonheur et un honneur. Le Président consacre une partie de son temps à rencontrer un écrivain pour enfants, cela porte de grandes significations et des connotations qui ne peuvent jamais être décrites.
Il est incontestable que le Président s’intéresse beaucoup au dossier des enfants et estime qu’ils sont bel et bien l’avenir du pays. Quelle que soit la manière dont je parlerais de cet entretien, je ne pourrais jamais lui rendre son mérite. La rencontre avec le Raïs est pleine d’espoirs et reflète l’intérêt du Président pour le dossier de l’enfant et ouvre la porte à une série d’activités et d’initiatives.
Bien que les responsabilités du Président Al-Sissi soient énormes et que les décisions à prendre soient infinies, au milieu de tout ça, il a consacré tout ce temps pour une écrivaine dans la littérature des enfants ! C’est pour moi une grande surprise !
Cette rencontre a ajouté sur mes épaules une grande responsabilité. Dans les oeuvres à venir, il faut garder le même niveau présenté aux enfants.
“J’ai beaucoup d’ambitions et de rêves pour l’enfant. Grâce au soutien des plus hautes autorités, je pourrais les réaliser”, ajoute-t-elle
L.P.E : Pouvez-vous nous parler de ce dont vous avez parlé avec le Président Al- Sissi ?
S.A. E : J’ai parlé lors de la rencontre avec le Président Al-Sissi de ma principale cause et mon message qui est celui de m’occuper des enfants et de communiquer avec eux. Je crois qu’un écrivain pour enfants qui réussit devrait être en contact avec les enfants et non écrire étant isolé des enfants.
Il est possible de demander aux gens si l’enfant lit ? Ma réponse est que l’enfant lit réellement. Les enfants lisent réellement mes histoires et je reçois une correspondance d’un grand nombre d’écoles demandant mes histoires, devenues un matériel de base pour eux dans les cours de bibliothèque. Et ce n’est pas tout car je vais moi-même discuter avec les enfants dans ces histoires, parce que je sais écrire grâce à ma communication avec eux, j’obtiens toujours les moyens d’attirer l’enfant vers l’histoire.
L.P.E: Est-il possible de nous expliquer l’importance de la littérature dans la formation culturelle et intellectuelle des nouvelles générations ?
S. A.E : L’enfant en général est une oasis et, de ce fait, on peut lui transmettre beaucoup de concepts, de valeurs et d’informations. Bien sûr que la littérature pour enfants peut influencer sa formation culturelle. Mais ce qui compte c’est comment aborder le thème ? N’importe quelle écriture directe qui comprend une orientation directe pour les enfants va créer tout de suite un isolement de ces derniers sans rien comprendre du message qu’on voulait transmettre. L’enfant est un être humain curieux qui veut être toujours surpris. Donc, toute histoire qui s’écrit pour l’enfant doit prendre en considération que l’enfant est très intelligent et sensible. Il comprend tout de suite si l’œuvre littéraire lui impose des règles et des restrictions ou si elle respecte bien sa mentalité. C’est ça le point.
L.P.E: Quelle est votre dernière œuvre littéraire ?
S.A.E : J’avais présenté avec Nahdet Masr une œuvre intitulée “Riham et les lettres de discours” dont l’héroïne est Riham qui affronte une série de situations embarrassantes à cause de son ignorance des synonymes de quelques mots en arabe classique. C’est une série de contes qu’on poursuivrait sous peu. Il y a d’autres projets dont je ne pourrais rien dire maintenant mais cela va être annoncé prochainement.
L.P.E : Quel regard portez-vous sur l’enfant en Egypte ?
S.A.E : C’est un enfant très intelligent et sympa qui possède beaucoup d’atouts. Ce qui lui manque est de toujours établir un dialogue avec lui. Beaucoup d’entre nous confondent entre se rendre disponible et les besoins dans la vie. De même qu’il a besoin d’une bonne école, de beaux habits, d’une nourriture saine, il a également besoin de sentir son importance. On doit dialoguer avec lui afin de connaître quels sont ses rêves, qu’est-ce qui l’ennuie? Il a besoin d’être placé sur la bonne voie.