L’Amérique a commémoré samedi le 11-Septembre en rendant hommage aux quelque 3.000 personnes tuées il y a 20 ans dans les pires attentats de l’Histoire, des attaques jihadistes contre la première puissance mondiale aujourd’hui politiquement fracturée et en quête d’unité, rapporte l’AFP.
Une cérémonie très solennelle, qui a toutefois laissé une grande place aux émotions, s’est tenue quatre heures durant sous un ciel bleu limpide – comme lors de ce funeste matin du mardi 11 septembre 2001 – au très impressionnant musée mémorial de Manhattan, à New York, là où se dressaient les tours jumelles du World Trade Center détruites par les avions suicides d’Al-Qaïda.
En présence du président Joe Biden, de ses prédécesseurs Barack Obama et Bill Clinton, une première minute de silence a été observée à 08h46, précisément vingt ans après que le premier avion piraté par le commando islamiste a percuté la tour Nord.
A la tribune du mémorial, sous les arbres et une brise de fin d’été, Mike Low, qui a perdu sa fille Sara, hôtesse de l’air dans cet avion, a parlé d’un “lieu de mémoire apaisant” construit sur les ruines de “Ground Zero” où s’élèvent aujourd’hui de nouveaux gratte-ciels.
“C’est difficile d’imaginer que c’était il y a 20 ans. C’est comme si c’était hier,” a confié sur place à l’AFP Joanne Pocher-Dzama, dont le frère est mort dans les décombres.
Sur ce site, devant les immenses bassins qui ont remplacé les tours, se sont succédé, comme chaque année pendant des heures, des proches de disparus lisant et évoquant – en larmes, la voix étouffée – les noms et le souvenir des 2.977 morts sur les trois lieux des attentats (dont 2.753 à New York).
Le gouvernement a publié une note déclassifiée du FBI, datant du 4 avril 2016, renforçant les soupçons de liens de Ryad avec les pirates de l’air sans toutefois fournir les preuves qu’espéraient les familles de victimes poursuivant l’Arabie saoudite en justice.
La cérémonie de Manhattan a été rythmée par des hommages en musique et à la tombée de la nuit, deux immenses projecteurs verticaux ont illuminé la nuit new-yorkaise là où s’élevaient les deux tours jumelles détruites il y a vingt ans.