Les autorités ukrainiennes démarraient hier jeudi une enquête criminelle ordonnée par le président Volodymyr Zelensky, après le décès du ministre de l’Intérieur Denys Monastyrsky dans le crash de son hélicoptère qui a fait au moins 14 morts, rapporte l’AFP.
“Le Service de sécurité d’Ukraine a ouvert une enquête criminelle sur ce terrible événement”, a déclaré M. Zelensky dans un discours mercredi soir.
“J’ai chargé le chef du Service de sécurité de l’Ukraine, en coopération avec tous les autres organes autorisés, de clarifier toutes les circonstances de la catastrophe”, a-t-il encore précisé.
L’hélicoptère, un Super Puma EC-225 (Airbus Helicopters) selon le Service d’Etat pour les situations d’urgence (SES) auquel il appartenait, s’est écrasé mercredi matin à Brovary, près de Kiev.
Selon la même source, neuf personnes étaient à bord de l’appareil, dont le ministre et son adjoint. Selon un dernier bilan attribué à la même source, 14 personnes sont mortes dont un enfant, et 25 blessés sont hospitalisés, dont 11 enfants.
“Le chef de la police nationale de l’Ukraine sera à la tête du ministère pour le moment. Nous avons également réparti les responsabilités qui incombaient au ministre dans le cadre de notre opération de défense et de la garantie de la sécurité de l’État”, a ajouté Volodymyr Zelensky.
Sur place, des journalistes de l’AFP ont vu des débris près d’immeubles d’habitation, une portière, deux voitures écrasées. Et des corps emballés et emmenés sur une civière, un à un, jusqu’à un fourgon.
Ce crash, survenu quatre jours après une frappe de missile russe qui a fait 45 morts à Dnipro, dans l’est de l’Ukraine, a suscité une vive émotion.
Les responsables ukrainiens, comme le Premier ministre Denys Chmygal sur Telegram, ont qualifié de “grande perte” la mort de Denys Monastyrsky, 42 ans, un ancien avocat qui avait rallié le parti de Volodymyr Zelensky.
A Washington, le président Joe Biden et son épouse Jill “pleurent avec tous ceux qui sont endeuillés par cette tragédie déchirante”, a fait savoir la Maison Blanche. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déploré sur Twitter le décès d'”un grand ami de l’UE”.