Nous avons passé de longues années à parler de justice sociale sans pour autant la pratiquer ou la vivre, à moins dans les plus restreints aspects. Ce que l’on a toujours connu, n’était que des initiatives individuelles ou parfois périodiques, jusqu’à ce que l’on ait connu linitiative “Une vie décente”, qui s’avère, à mon avis, un projet purement égyptien qui reflète la justice sociale. C’est un projet noble pour les droits de l’Homme, notamment après le taux de croissance économique dans les villages égyptiens, ce qui est devenu une charge sur le processus de développement. On a vu la régression du nombre de la main-d’oeuvre agricole, au point que l’agriculture n’est plus l’activité principale des habitants de ces villages.
Les bâtiments en béton ont couvert les superficies vertes de la campagne, ce qui a entraîné les problèmes qui se sont aggravés au point que le secteur agricole en Egypte est devenu incapable de répondre aux besoins alimentaires des habitants et le niveau de vie s’est détériorée et ses contributions à l’exportation a énormément faibli. Le secteur agricole est également devenu incapable de répondre aux besoins de l’industrie local, au niveau des matières premières.
Ces crises de la campagne égyptienne remontent aux années 70, où les villages ont connu un mouvement urbain clair, avec une superficie de construction qui a dépassé les 2,2%. Et avec la politique d’ouverture, les problèmes de la campagne se sont aggravés de plus en plus et l’on a vu la main-d’oeuvre déserter les terres et partir travailler à l’étranger, puis rentrer avec de l’argent qu’elle a dépensé sur la destruction des terres agricoles, pour y construire des maisons modernes.
“Une vie décente” rassemble près de 20 initiatives lancées par le Président Al-Sissi, comme “100 millions de santé”, “Takafol wa Karama”, “Misr sans femmes endettées”. Toutes ces initiatives visent à améliorer la qualité de vie des Egyptiens. Ceci dit, l’Etat a décidé de transformer la campagne en un grand projet national, embrassant lesdites initiatives pour assurer une meilleure vie sur les plans sanitaire et social, aussi bien qu’économique. (…) L’initiative “Une vie décente” a été répartie en 3 phases, dont la première comprend les villages les plus pauvres, où le taux de paupérisme atteint plus de 70%, et qui exigent de rapides interventions, afin de leur éviter d’être exposés aux idéologies extrémistes et terroristes. La deuxième phase comprend les villages où le taux de paupérisme varie de 50 à 70%, tandis que la troisième comprend les villages à moins de 50% de paupérisme. Dans le cadre d’un projet géant, on a choisi 1500 villages pour les développer avec une population comptant 18 millions de personnes.