Après la démission de la Première ministre britannique Liz Truss, une nouvelle course à Downing Street s’amorçait hier vendredi, sous l’ombre des probables velléités de retour de Boris Johnson. Aucun candidat ne s’est encore officiellement déclaré pour ce scrutin interne au Parti conservateur au pouvoir, mais selon la presse britannique, l’ancien chef du gouvernement est prêt à se lancer dans l’arène, un peu plus de trois mois après avoir été poussé à la démission après une accumulation de scandales. “Bojo: I’ll be back”, titre le tabloïd The Sun.
Parmi les autres journaux conservateurs, le Daily Telegraph souligne que Johnson se pose en potentiel sauveur d’une déroute électorale annoncée, et affirme qu’il tend une branche d’olivier à son exministre des Finances Rishi Sunak. Le Daily Mail met en Une le possible duel entre les deux hommes, évoquant un possible retour à la hâte de Johnson de ses vacances dans les Caraïbes, selon l’AFP. A gauche, le tabloïd Daily Mirror reprend en grosses lettres le mot d’ordre du chef de l’opposition travailliste Keir Starmer : des élections législatives “MAINTENANT”, sans attendre fin 2024-début 2025 comme prévu. En coulisses, les différents aspirants comptent leurs soutiens pour atteindre le seuil des 100 parrainages requis d’ici lundi en début d’aprèsmidi. Le nom du gagnant sera connu au plus tard vendredi prochain. Les proches de Boris Johnson mettent en avant la légitimité qu’il tire de son triomphe électoral fin 2019. Ses opposants rappellent la succession de mensonges et d’affaires embarrassantes des trois ans de son mandat, qui ont laissé des traces profondes. Certains députés conservateurs avertissent même qu’ils démissionneront si Johnson revient.