Un premier titre Majeur et en prime la place de N.1 mondial, qu’il est désormais le plus jeune de l’histoire à occuper à 19 ans: Carlos Alcaraz, sacré dimanche à l’US Open, n’est plus l’avenir radieux du tennis, mais son présent incandescent.
“C’est quelque chose dont je rêvais depuis enfant, j’ai travaillé très, très dur pour y arriver, c’est difficile de trouver les mots, je ressens beaucoup d’émotions”, a réagi l’Espagnol avant de soulever sa coupe.
Quelques instants plus tôt, ses tennis avaient crissé sur le ciment du court Arthur-Ashe, en freinant brutalement sa course, libéré par l’ultime faute directe de Casper Ruud. Vainqueur 6-4, 2-6, 7-6 (7/1), 6-3, il s’est alors effondré au sol sur le dos, les bras en croix.
Très vite, il a posé ses mains sur sa bouille d’encore adolescent, en proie à la plus belle émotion de sa jeune carrière, le sourire embué de larmes. “J’ai pensé à ma maman et à mon grand-père. A beaucoup d’autres membres de ma famille qui n’ont pas pu venir”, a-t-il confié, après avoir grimpé dans les tribunes pour des effusions de joies lacrymales avec son père, un de ses trois frères et son coach Juan Carlos Ferrero. Voilà le gamin d’El Palmar, près de Murcie, sur le toit du monde tennistique, à exactement 19 ans, 4 mois et 6 jours – bien plus rapidement que l’Australien Lleyton Hewitt (20 ans, 8 mois et 26 jours) à son accession au sommet il y a 21 ans -, succédant au Russe Daniil Medvedev, autant au palmarès de l’US Open que sur le trône tant convoité.