Le Maroc y a cru jusqu’au bout, et le Maroc tient son plus grand exploit en Coupe du monde. Les Lions de l’Atlas ont éliminé, après la séance de tirs au but, l’Espagne en huitième de finale du Mondial, le mardi 6 décembre (0-0, 3-0 t.a.b). Logiquement dominé dans le jeu (77% de possession pour l’Espagne) mais loin d’être amorphe, le Maroc ne s’est jamais laissé endormir par le jeu de passes de la Roja, et c’est lui qui a finalement eu le dernier mot. Ce fut au terme de la cruelle séance de penaltys, où les actuels Parisiens Pablo Sarabia et Carlos Soler, ainsi que Sergio Busquets, ont échoué.
En accédant aux quarts de finale, les Lions de l’Atlas réalisent le meilleur parcours de leur histoire en Coupe du monde, eux dont la meilleure performance restait un huitième de finale, en 1986. On imaginait que face au Maroc, qualifié presque surprise pour ces huitièmes de finale, la Roja ne dénigrerait pas son plan de jeu habituel. Avec une possession énorme mais totalement stérile (1019 passes à 304), les Espagnols n’ont pas dérogé à leurs principes : les Ciel et Blanc, pour l’occasion, ont tenu la balle, mais n’en ont pas fait grand chose (aucun tir cadré en première période). Au contraire des Lions de l’Atlas, étouffés mais plus dangereux par Noussair Mazraoui (33e) et Nayef Aguerd (43e) et notamment l’Angevin Sofiane Boufal, intenable.