Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires héritées d’une génération à l’autre. Chaque génération y a évidemment ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Le dormeur (1)
Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grandmère. Des histoires qui ont été héritées d’une génération à l’autre. Evidemment, chaque génération a ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence. Il était une fois un homme qui dormait paisiblement sous un arbre en jour d’été torride comme un enfer.
L’homme avait bel et bien choisi sa place sous un énorme arbre à l’ombre immense. Bref, un paradis pour qui souhaite se reposer en un jour d’été après autant de chaleur. Son sommeil paraissait bien paisible, rien ni dans le monde externe, ni dans le monde interne ne semblait le perturber. Sa conscience était tranquille, son cœur serein et son esprit imperturbable.
Un passant a été interpellé par l’image du dormeur serein et l’a regardé profondément : il se demandait pourquoi cet homme perd-t-il autant de précieux à dormir sous un arbre. Il aurait pu exploiter pour faire autre chose, réaliser un exploit ou faire une fortune. Il ne pouvait se retenir. Alors, il s’est approché de lui et l’a réveillé sans être trop brutal par courtoisie : réveillezvous! Sortant de la douceur d’un sommeil délicieux, le dormeur se sentait perturbé par la voix qu’il l’appelait. Ecarquillant ses yeux, puis fermant et ouvrant ses paupières à plusieurs reprises, il était incapable d’identifier le visage qui se dressait devant lui.
Après quelques secondes, il a bien compris que c’était bel et bien un inconnu, mais comme il avait une mémoire de poisson, il se dit : « Probablement, on se connaît, on a dû faire connaissance furtivement à un moment ». Le passant s’approcha de lui avec insistance et lui dit sur un ton ferme cette fois-ci : réveillez-vous. Le dormeur a alors répondu : Je crois que le suis bien, du moins pour le moment. Puis, d’un ton somnolent, il a ajouté : « Est-ce qu’on connaît bien ? » Le passant a rétorqué avec confiance et froideur : Pas du tout.
C’est la première fois que je vous vois. Le dormeur ne croyait pas ses oreilles : si l’homme ne le connaissait pas, pourquoi lui adressait-il la parole et encore pourquoi le réveil de ses plus doux rêves. Pour le moment, il ne comprenait pas ce que voulait cet homme, mais cela ne l’intéressait pas vraiment. Ce que veulent les autres ne fait pas patrie de son univers, ni de son centre d’intérêt. Sa sérénité et son amour de la vie passait avant tout.
A suivre