Pendant que le gouvernement conservateur britannique est à la peine face à la crise économique, le Labour commence à croire à un retour au pouvoir: son chef Keir Starmer s’employait hier mardi à convaincre que les travaillistes étaient prêts à gouverner après des années de divisions intestines, selon l’AFP. Dans son grand discours qui marquait le point d’orgue du congrès annuel du principal parti d’opposition, le dirigeant de 60 ans devait présenter son “plan pour une prospérité verte”, qui vise à soutenir la croissance et lutter contre le réchauffement climatique.
Il allait promettre “le plus grand partenariat jamais vu dans le pays entre le gouvernement, le monde économique et les différentes communautés” du Royaume-Uni, selon des extraits dévoilés avant sa prise de parole. Il n’allait pas manquer non plus de fustiger le Parti conservateur et la nouvelle Première ministre Liz Truss, les accusant d’avoir “perdu le contrôle de l’économie britannique”. Le Royaume-Uni se débat avec une inflation à un niveau inédit depuis des décennies, une récession imminente ou peut-être même déjà en cours et une chute record de la livre face au dollar cette semaine, après l’annonce vendredi dernier de dépenses et baisses d’impôts massives financées par la dette. Malgré ce sombre tableau, le Labour, après 12 ans d’opposition, se rassemblait à Liverpool dans l’allégresse et apparaissait, dans sa critique unanime du gouvernement, plus uni qu’il ne l’a été depuis longtemps.